poésie
textes poétiques
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L’énergie délicate des cerisiers en fleurs
Le printemps est arrivé à l’appel des oiseaux Douces floraisons, vents frais et premiers soleils me sortent de la torpeur hivernale Dans cette énergie tout à l’épreuve de la percée vers le renouveau, premiers pesto et soupes d’orties, macérât de fleurs de pissenlits, premiers élans de broderie sashiko. Trace de printemps, du temps qui passe et file dans mon aiguille à broder
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Insomnia
Cette publication est le fruit de la rencontre d’une photographie by EmmaB et d’un écrit d’une nuit de mi-septembre 2012 poésie de l’écriture photographique#1 INSOMNIA, in’som’nia, in’som’nia la nuit Nuit obscurément lumineusePattes griffues à l’épauleTâtonnent le crâne veuleInerte nuit fugueuseImmobilité fougueusePlus rien d’autre ne miauleQue le frêle souffle tenaillé Geôlière nuit rumineuseLarmes sans cœurCorps sans âmeLimbes brouillardNuit boueuse Aux heures blafardesEscale en poésieTerres arides peuplésDe mots fouillis Esprit lépreuxPerte lambeauxPeau miséreuseCorps sans repos… Puis Eluard fit un feu Pour vivre ici Un feu crépitant Pour réchauffer etRallumer la vie.
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Le bouquet surréaliste
une collaboration Atelier du figuier et Ventre de la baleine – Drôme 2020 En exclusivité et en cette journée amoureuse post Saint Valentin, je vous offre le bouquet le plus atypique qu’il soit, vous n’en avez jamais reçu de pareil. Humez-le, savourez-le, que ce bouquet, pure création collective, puisse s’épanouir en vos chaumières et embaumer votre créativité! Il y a quelques mois en effet, j’ai proposé d’ouvrir un atelier d’écriture collectif en collaboration avec un lieu d’amoureux des livres Le ventre de la baleine: https://www.facebook.com/labaleinedieulefit/. Un bouton d’or éclatant comme un chanteur de rock Un coquelicot ouvert en définitive comme un arc-en-ciel endiablé Une orchidée embrumée comme un astre pétillant…
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Instants Haïku et autres fragments
INSTANTS HAÏKU 3h17 au four de la cuisine, chien qui aboie Onctueux chocolat chaud Cannelle et écorce d’orange Détente. Instant haïku Me rapproche de toi Viens Changements de rythmes Corps qui s’adapte Stress qui tenaille Confiance Apprivoiser la nuit La nuit sereinement Changement d’état d’esprit Echouée en mer agitée S’abandonner au roulis des vagues de stress Naufrage nocturne Fragmentation Défragmentée Epilepsie cérébrale Anxiété triomphale Fascination devant la force du mental Craquage, largage de larmes anxiogènes Bras de l’homme fatigué Épuisement physique et psychique Lâcher la barre Se laisser déposer comme le limon au fond de l’océan (lacté) et regarder, posée en profondeur, Sereine, l’agitation en surface Se laisser bercer, doucement,…
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« Quand je passerai, je voudrais bien avoir de ma vie fait mon tour »
Texte ‘à la manière de’ VALERIE ROUZEAU, poétesse – VA OU , éd. LA PETITE VERMILLON « quand je passerai, je voudrais bien avoir de ma vie fait mon tour… »Et retourner sur le manège pour un tour, le retourSans détour, détourer la photographieD’une vie au courage vert émeraudeDe cette maraudeNe garder qu’un ciel ouvertDe tourterelle, de coccinelle et clématites d’humeur champêtreLa toute petiteQuand je passeraiSera pétillante et drôle devenue,Tenue pour une amante tendrement endiabléeUne pédagogue philosophe des temps modernesDont les souffles ténusMais tenaces auront inspirésDe l’élan aux plus coriacesEt sortis plus d’une des cul-de-sac cachésDans le manègeEncore un tourPour un détour en poésieEn peau de bêteEn pot d’amnésiePour un…
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Corps et âme aux arts, citoyenne!…
Proposition d’atelier du jour: Prenez quelques magazines, découpez déchirez comme bon vous semble pendant 30′, assemblez, mettez vos images en scène et en espace sur une page de couleur de votre choix, collez. Il n’y a pas d’intention esthétique dans ce collage, il ne s’agit pas de chercher à ‘faire beau’, juste à laisser faire. Observez, et laissez les mots venir, laissez aller, sans contrôle. Ici le thème: ‘Corps et Sens’ variante: à plusieurs, donnez vous un thème, affichez vos collages, offrez vous des « titres et mots inspirants » sur des petits papiers repliés. l’auteur du collage pourra intégrer ces mots-cadeaux à son texte… Désir des arts De ses désirs prendre…
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Peau Aime…
« La poésie est une lettre d’amour adressée au monde » Charlie Chaplin, 1977 Pas d’autres mursPas d’autres choixQue d’endosser l’armureDe l’écriture Fêlure, brulûre, à toute allureAssure, perdure, cure, susurre, épure, dure,Mûre brisure, au fur et à mesureVoiture, pointure, censure, ceintureRature, Arthur, salissure, couture, épissure, fente. Bavure, bordure, ordure. Du « morterranée » à l’Espace LibertéDu sexe, du con, du culDes bites, des poils, des vulvesEt autres mots de peauxEn expansionEn suspensionAu-dessus du bureau de la maitresseSans suspicionMots-amants des bouches et oreilles tenduesBouche à boucheLèvres fenduesAmour des motsTraverse le pontS’accole au barSans toucher le fond. Pleine soiréeClownée de poésieCoquineS’encanaillerAme de marmailleQui vibreMaille à partirLibres mauxLibre mentIvres de motsA la nuitDe la poésie…
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Un escargot sur le balcon
Un petit escargotsur mon nouveau balcondandinait sa coquille.Sa lente ascensionDu rouge géraniumcalma le bleu en moi. Qu’avait-il à faire là?Et comment est-il arrivéSi haut sur mon balcon?Avait-il une raison?Le géranium? n’y est même pas resté! Non, instinctivement, il n’a fait que passer.Une vie au ralenti…Une de ces minutesQui en paraissent mille Qui aurait pu dire queSon bonjour matinalMe rendrait ainsiUn si joli sourire!
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Ecrire un silence….
Un silence plein ou un silence vide ? Un silence qui en dit long Un silence qui repose Un silence offert telle une pause Salutaire dans une nuit tourmentée Un silence interloqué, parsemé De ses points d’interrogations Un silence de plomb, lourd, Qui s’incruste dans les épaules du fatigué Un silence contemplatif, lumineux, Début de sérénité Un silence bienheureux Qui se repose sur une page blanche Tel un souffle opportun couché sur sa partition, Une longue inspiration. Un silence Un si lent souffle Ainsi, lance la plume Qui encre la page blanche Note ronde Qui vide son trop plein. Fin du silence, fin de la trêve, Déjà le marché se lève…
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Il nous restera ça…
l nous restera ça. Oui, tu vois, il nous restera ça. Au moins ça. Surtout ça. Plus que ça en fait. Il nous restera les sourires, les mains tendues, les larmes amères, les aubes fraîches… ça tu vois, c’est ce qu’il nous restera. Les petits matins qui se lèvent et délivrent des affres de la nuit. Les oiseaux. Il nous restera ça, les oiseaux. Leur indescriptible palabre et leurs chants rassembleurs, racoleurs. Les oiseaux. Il nous restera ça tu vois. Oui, tu vois, il nous restera le chocolat chaud, onctueux, tout attendri de cannelle, ça oui, il nous restera ça, le bois qui craque sous les pieds, l’eau qui ruisselle…