Atelier d'écriture
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Scarlett, un « brouteur à grande gueule »
Je vous partage ici un extrait de ce qui peut "sortir" en atelier d'écriture, et mettre en valeur les talents qu'on y croise. Nous avons tellement ri lorsque ce texte-là est né d'un des jeux-contraintes que j'ai proposé ce jour-là ! (atelier du 15/02/24 à La Cartonnerie de Cléon d'Andran - 26).
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Jouons un peu avec la Grâce de…!
Atelier d’écriture en collectif à La Cartonnerie # 2 – octobre 2023 Exploration du thème de la grâce à l’occasion du concours Poesia et grâce de la création collective 😉 Voici le cadavre exquis créé ce jour sur la base de la formule-contrainte : « La grâce de… + partie corps + adj + comme + animal ou fleur + adjectif qualificatif » Écoute, goûte, voit, sens et sois touché par… La grâce d’yeux résolus comme un zèbre réjoui La grâce de fesses vulnérables comme d’authentiques pélicans La grâce d’un menton sage comme une rose émerveillée La grâce d’un cerveau jovial comme un rossignol voluptueux La grâce d’une oreille comblée comme un chat…
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Si je… Si le vent… Si la nuit
Si je faisais 21 grammes de moins, il serait fort probable que mon âme se soit fait la malle, qu’elle ait suivi la théorie évoquée dans ce film d’Iñarratu. 21 grammes de moins, c’est la perspective d’un voyage hors corps, si possible doux et non hardcore, une petite virée dans l’au-delà voir si t’es toujours là. Et puis si ça m’ plaît pas…bah tant pis, je les reprends volontiers mes 21 grammes ! ah ? parti c’est parti ? zut. Si le vent tordait les pierres, je me sentirais comme happée par un tableau de Soutine ou de Dali, un peu Ivre, un peu éberluée. Si la nuit durait toujours, ce serait peut-être…
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Le bouquet surréaliste
une collaboration Atelier du figuier et Ventre de la baleine – Drôme 2020 En exclusivité et en cette journée amoureuse post Saint Valentin, je vous offre le bouquet le plus atypique qu’il soit, vous n’en avez jamais reçu de pareil. Humez-le, savourez-le, que ce bouquet, pure création collective, puisse s’épanouir en vos chaumières et embaumer votre créativité! Il y a quelques mois en effet, j’ai proposé d’ouvrir un atelier d’écriture collectif en collaboration avec un lieu d’amoureux des livres Le ventre de la baleine: https://www.facebook.com/labaleinedieulefit/. Un bouton d’or éclatant comme un chanteur de rock Un coquelicot ouvert en définitive comme un arc-en-ciel endiablé Une orchidée embrumée comme un astre pétillant…
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Ecrire, c’est…
« Ecrire c’est dessiner une porte sur un mur infranchissable et puis l’ouvrir » Christian Bobin, in L’homme-joie Une porte. Sur un mur. C’est un mur épais, froid, sombre, poussiéreux, qui n’invite pas au franchissement, franchement ! pas envie de s’y coller, de s’en approcher… et pourtant ma plume exploratrice s’y aventure, s’y colle, s’y glisse. Elle y dessine une porte des songes, en nuages capitonnés. Il se pourrait bien que la plume téméraire trempe le bout de son nez au travers de sa serrure en perles de pluie. Si fait, elle ose ! le capitonnage se met à fondre, le mur de la porte se fendille. Rais de lumière. Lumière filtre le mur.…
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« Quand je passerai, je voudrais bien avoir de ma vie fait mon tour »
Texte ‘à la manière de’ VALERIE ROUZEAU, poétesse – VA OU , éd. LA PETITE VERMILLON « quand je passerai, je voudrais bien avoir de ma vie fait mon tour… »Et retourner sur le manège pour un tour, le retourSans détour, détourer la photographieD’une vie au courage vert émeraudeDe cette maraudeNe garder qu’un ciel ouvertDe tourterelle, de coccinelle et clématites d’humeur champêtreLa toute petiteQuand je passeraiSera pétillante et drôle devenue,Tenue pour une amante tendrement endiabléeUne pédagogue philosophe des temps modernesDont les souffles ténusMais tenaces auront inspirésDe l’élan aux plus coriacesEt sortis plus d’une des cul-de-sac cachésDans le manègeEncore un tourPour un détour en poésieEn peau de bêteEn pot d’amnésiePour un…
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Corps et âme aux arts, citoyenne!…
Proposition d’atelier du jour: Prenez quelques magazines, découpez déchirez comme bon vous semble pendant 30′, assemblez, mettez vos images en scène et en espace sur une page de couleur de votre choix, collez. Il n’y a pas d’intention esthétique dans ce collage, il ne s’agit pas de chercher à ‘faire beau’, juste à laisser faire. Observez, et laissez les mots venir, laissez aller, sans contrôle. Ici le thème: ‘Corps et Sens’ variante: à plusieurs, donnez vous un thème, affichez vos collages, offrez vous des « titres et mots inspirants » sur des petits papiers repliés. l’auteur du collage pourra intégrer ces mots-cadeaux à son texte… Désir des arts De ses désirs prendre…
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Un escargot sur le balcon
Un petit escargotsur mon nouveau balcondandinait sa coquille.Sa lente ascensionDu rouge géraniumcalma le bleu en moi. Qu’avait-il à faire là?Et comment est-il arrivéSi haut sur mon balcon?Avait-il une raison?Le géranium? n’y est même pas resté! Non, instinctivement, il n’a fait que passer.Une vie au ralenti…Une de ces minutesQui en paraissent mille Qui aurait pu dire queSon bonjour matinalMe rendrait ainsiUn si joli sourire!
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Ecrire un silence….
Un silence plein ou un silence vide ? Un silence qui en dit long Un silence qui repose Un silence offert telle une pause Salutaire dans une nuit tourmentée Un silence interloqué, parsemé De ses points d’interrogations Un silence de plomb, lourd, Qui s’incruste dans les épaules du fatigué Un silence contemplatif, lumineux, Début de sérénité Un silence bienheureux Qui se repose sur une page blanche Tel un souffle opportun couché sur sa partition, Une longue inspiration. Un silence Un si lent souffle Ainsi, lance la plume Qui encre la page blanche Note ronde Qui vide son trop plein. Fin du silence, fin de la trêve, Déjà le marché se lève…
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Il nous restera ça…
l nous restera ça. Oui, tu vois, il nous restera ça. Au moins ça. Surtout ça. Plus que ça en fait. Il nous restera les sourires, les mains tendues, les larmes amères, les aubes fraîches… ça tu vois, c’est ce qu’il nous restera. Les petits matins qui se lèvent et délivrent des affres de la nuit. Les oiseaux. Il nous restera ça, les oiseaux. Leur indescriptible palabre et leurs chants rassembleurs, racoleurs. Les oiseaux. Il nous restera ça tu vois. Oui, tu vois, il nous restera le chocolat chaud, onctueux, tout attendri de cannelle, ça oui, il nous restera ça, le bois qui craque sous les pieds, l’eau qui ruisselle…