Développement Libre…
Et ben voilà ! on t’offre la liberté, de l’espace, tu peux faire ce que tu veux, être tout ce que tu veux, dans le sens que tu veux ! bref, tu es libre.
Ça y est donc, me voilà libre et toute perdue dans cette vaste liberté. C’est dingue comme je peux me sentir désœuvrée quand on me dit « tu es libre de faire ce que tu veux ». Tu fais ce que tu veux du mot DEVELOPPEMENT.
Dévolu.
Vélo.
Lopin.
Ment. Ment. Mentir.
Dévier, prendre la tangente et s’enfuir, partir loin de cette vraie fausse liberté de la contrainte du jour !
Développement. Allez, je m’enveloppe dans ce mot, je le développe, je m’expanse et en être d’expansion, j’étire et je déploie le fil de ma pensée élastique. Aïe ! J’ai dû lâcher le fil. Ne jamais laisser le fil de sa pensée s’échapper, il m’est revenu en pleine figure, claque ! ça douille …la liberté. Je ne sais qu’en dire qu’en faire, … quel enfer d’être libre.
Et me vient alors en boomerang les expressions « servitude volontaire » et « désobéissance civile »… « à développer ! » m’aurait immédiatement signifié mon professeur de français dans la marge de mon cahier.
Cependant le soleil.
Cependant, la lumière rousse.
Cependant, la vie qui file et les autos sur la route.
Cependant le sommeil.
La veille.
L’esprit au repos.
La grève du stylo.
Je m’expanserai demain, et puis à quoi bon développer du vide. Cessons-là. Je le reçois. Je m’y installe fébrile. Puis toute entière. Toute entière contenue dans ce vide. A mon aise à présent. A faire valoir ma liberté de ne rien en dire, de ne rien en faire. Ne plus rien écrire. Et être là, juste là. Avec vous.